1822-2022 Autour de Champollion. Déchiffrements d’hier et d’aujourd’hui

Colloque

, by François Ory

Le jeudi 1er décembre et le vendredi 2 décembre au Louvre, auditorium Michel Laclotte

En relation avec l’exposition « Champollion. La voie des hiéroglyphes » au Louvre-Lens (28.9.2022 – 16.1.2023), deux journées de conférences présenteront le déchiffrement des écritures égyptiennes en situant celui-ci dans le contexte plus général des autres déchiffrements, anciens, récents ou en cours, des écritures anciennes. Organisées par les trois départements antiques du musée du Louvre et l’École Pratique des Hautes Études, PSL, ces journées réunissant les spécialistes des questions abordées, s’adressent plus généralement à la Cité, à toute personne curieuse des déchiffrements et des cultures que ceux-ci révèlent.
Afin de toucher un vaste public, les conférences seront données à l’auditorium du Louvre Michel Laclotte. La première journée mettra en perspective le déchiffrement des écritures égyptiennes avec les déchiffrements d’autres écritures et langues du Proche-Orient ancien, principalement au 19e siècle. Seront aussi présentées des oeuvres et des agents du Louvre qui ont joué un rôle majeur dans certains de ces déchiffrements. La deuxième journée sera consacrée aux déchiffrements plus récents ou en cours, ces derniers représentés autant que possible par ceux qui en sont les protagonistes actifs. Seront également présentées des écritures ou systèmes graphiques qui, pour diverses raisons, résistent au déchiffrement.
Les interventions croiseront les lieux, les temps et les perspectives afin de poser ensemble des questions comme :
Comment les déchiffrements sont-ils liés à des contextes et enjeux intellectuels de leur temps ?
Qui sont les déchiffreurs et comment ont-ils procédés, ou procèdent-ils encore, très concrètement ?
Que déchiffre-t-on au juste : une écriture, une langue, une culture ?
Quelles conditions doivent-elle être réunies pour qu’un déchiffrement puisse être couronné de succès ?
Comment valide-t-on un déchiffrement, et pourquoi certaines propositions sont-elles rejetées ?
Pourquoi certaines écritures ou systèmes graphiques ont-ils résisté longtemps ou résistent-ils encore ?
Peut-on parler de « déchiffrement » en général, ou chaque déchiffrement représente-t-il une histoire singulière ?
Quelles sont les recherches actives que l’on continue de mener sur des écritures pourtant déchiffrées ?
Comment peut-on, paradoxalement, progresser dans la compréhension d’un système graphique sans « déchiffrer » celui-ci ?