La vie des portraits grecs Statues-portraits du Ve au Ier siècle av. J.-C.
Usages et re-contextualisations

F. Queyrel et R. von den Hoff (dir.), 2017

, par Jean-Michel Colas

François Queyrel et Ralf von den Hoff (dir.), La vie des portraits grecs. Statues-portraits du Ve au Ier siècle av. J.-C. - Usages et re-contextualisations, 2017


Les portraits en ronde bosse, c’est-à-dire les représentations plastiques de personnages historiques, constituent l’un des traits caractéristiques de la culture visuelle du monde antique gréco-romain. Cet ouvrage innove en mettant délibérément l’accent sur la vie des statues après leur exposition – c’est-à-dire sur la communication et le rapport que les acteurs sociaux entretiennent avec les portraits. Ceux-ci sont étudiés en tant que médias de la mémoire dans une perspective matérielle, spatiale, urbanistique, topographique et mentale. La durée de leur présence physique est ainsi interprétée en relation avec les transformations de leurs contextes d’utilisation et de réception.

L’étude commence au début du ve siècle av. J.-C.  : c’est le moment où l’individualisation physionomique devient un phénomène important dans la sémantique des portraits, qui changent de signification dans l’espace de la polis. La période qui s’étend du ive au ier siècle voit l’apogée du portrait grec, en particulier sous la forme des statues honorifiques, qui peuplèrent en grand nombre les places publiques et les sanctuaires. Si l’accent est mis sur des lieux emblématiques du monde grec, qui offrent un riche matériel (notamment Délos, Athènes, les sanctuaires panhelléniques et Pergame), des cas moins connus sont également exploités.

Voir la page dédiée à l’ouvrage sur le site des éditions Hermann