Malek Amina-Aïcha
Art et Archéologie du monde romain. Jardins. Mosaïque

, par Marc-Antoine Rey

Chargée de recherche, CNRS

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BIBLIOGRAPHIE AOROC


THÈMES DE RECHERCHE

  1. L’étude de l’espace pictural dans la mosaïque
    Dans le cadre de la thèse de doctorat consacrée à l’étude du sentiment de la nature dans les domus de l’Afrique romaine, la recherche a conduit à la mise en place d’une méthode pluridisciplinaire. Celle-ci s’appuie non seulement sur les documents archéologiques, les analyses de textes et les études iconographiques mais aussi sur une théorie de la perception visuelle pour décomposer l’ordonnancement formel de la mosaïque, et mettre ainsi en lumière les structures de base de l’image et les formes d’interprétation et de circulation du regard qu’elles présupposent.
    Cette méthode, loin de réduire l’art de la mosaïque à un système de signes, accorde au contraire une importance considérable aux formes et aux effets de composition qui caractérisent cet art figuratif particulier. La mise en évidence dans un même pavement, d’un emboîtement de plusieurs espaces picturaux dont l’un évoque l’échelle même de la vie quotidienne dans la maison a conduit à s’interroger sur l’existence possible d’autres enchaînements entre les espaces imaginaires des mosaïques et les espaces réels des pièces, dans une domus considérée dans son ensemble.
  2. Art et Nature dans les domus de l’Afrique romaine
    L’étude de l’espace pictural dans la mosaïque de l’Afrique romaine révèle une manière d’utiliser la nature comme élément de conception de l’espace, faisant de la création de certaines domus des oeuvres d’architecture paysagère. Par ailleurs, elle met en lumière une culture paysagère dont les mosaïques de l’Afrique romaine constituent une expression des plus remarquables, mais dont l’objet ne saurait être comparé au paysage tel que le conçoivent nos contemporains.
    Cette enquête centrée sur les maisons de l’Afrique romaine soulève l’idée que le rapport à la nature peut être aussi l’expression de différenciations régionales à l’intérieur de l’Empire romain et conduit donc à réfléchir sur la coexistence d’une culture unifiée de la citoyenneté romaine dans l’Empire romain, et des identités multiples des élites des provinces, dont les différences s’exprimeraient dans l’espace domestique.
  1. Les mosaïques de Lambèse : anciennes et nouvelles découvertes dans la Ville Basse de Lambèse
    Cette étude s’inscrit dans le cadre de la mission archéologique franco-algérienne de Lambèse, Tazoult, Algérie.
    Ce programme de recherche nous permet d’éclairer d’une part, l’épanouissement d’ateliers régionaux capables d’exécuter à la fois des grandes compositions végétalisées exubérantes et des tableaux figurés et mythologiques de très grande qualité, et d’autre part, d’envisager une enquête approfondie sur le développement urbain de la cité de Lambèse, en particulier sur la structure des quartiers d’habitation de la Ville Basse et la relation entre les zones résidentielles et les monuments publics.

TRAVAUX EN COURS

  • Mission archéologique franco-algérienne de Lambèse, Tazoult, Algérie,
    dirigée par A.-A. Malek, Y. Aibeche.
  • Architectures en terre protohistoriques et antiques du Maghreb (TerMaghreb PSL)
  • éd. W. F. Jashemski, Gardens of the Roman Empire , Cambridge University Press. Collaboration à l’édition d’un ouvrage collectif en deux volumes.
  • Le jardin et son archéologie. L’initiative numérique Gardens of the Roman Empire, Digital Initiative (PICS, CNRS ; labex TransferS ; Cornell university, Ithaca, NY)
  • Recueil général des mosaïques de la Gaule : préparation du fascicule consacrés aux cités des Petrucores et des Lemovices
    Mariana : paysage, architecture et urbanisme de l’Antiquité au Moyen Age (Projet Collectif de Recherche, dir. D. Istria) : étude du décor en mosaïque du complexe
    paléochrétien (basilique et baptistère).

PARCOURS

  • Diplômes

    1991 : Diplôme d’État d’Architecture, École Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme d’Alger, EPAU.
    1999 : Diplôme d’Architecte DPLG, École d’Architecture de Paris la Villette.
    1992 : DEA « Jardins, Paysages, Territoires », École d’Architecture de Paris-La Villette / École des hautes études en sciences sociales.
    1999 : Doctorat d’Archéologie, École des Hautes Études en Sciences Sociales : « Le sentiment de la nature dans les domus de l’Afrique romaine, IIe-Ve s. ».

  • Recherche

    1999-2002 : Special Fellow for Garden Archaeology à Dumbarton Oaks, Harvard University, Washington DC, États Unis. (Décembre, 1999 - Août 2002).
    2002-2004 : Chercheur associé à l’équipe Mosaïque de l’UMR 8546.
    2004 : Chargée de recherche au CNRS, UMR 8546, équipe Mosaïque.

  • Enseignement

    2002-2004 : Enseignante à l’École d’Architecture de Paris la Villette (pôle paysage ).
    2003-2004 : Enseignante à la Faculté des Arts d’Amiens.
    2004- : Enseignante à l’université de Paris Ouest – Nanterre (Département d’histoire de l’art).
    2016- : Master d’archéologie classique : méthodes et pratiques (Université de Sétif)